Pourquoi diriger va à l’encontre de l’intelligence collective?

Par la facilitation en intelligence collective, on cherche à optimiser l’autonomie des participants. Pour cela, il faut résister à toute tentative de diriger les échanges au lieu de les faciliter.  

Souvent les dirigeants se disent déçus du niveau de participation dans leurs rencontres. Pourquoi ce constat d’échec?

De fait, si les participants sentent au départ que le leader de la rencontre a déjà décidé de son issue, ceux-ci risquent de moins s’impliquer, au risque de contredire leur plan.

Bref, facilitation et contrôle ne font pas bon ménage!
Dès qu’ils  détectent la moindre solution décidée à l’avance, les participants se ferment et se désengagent.

On commet alors l’erreur de conclure alors qu’il y a consensus ou que certains participants sont plutôt introvertis.


L’art de lâcher prise
Voici comment transformer une rencontre non interactive en une vraie session de collaboration.
Il faut d’abord adhérer à ce constat : les gens n’aiment pas être menés là où ils n’ont pas choisi d’aller. 

Pourquoi?
– Ça étouffe les idées émergentes.
– On passe à côté de solutions inattendues.
– Ça impose une dynamique hiérarchique au lieu d’une collaboration.

Pour éviter cela, il s’agit d’adopter la posture de «facilitateur.trice» en mettant de côté son chapeau de dirigeant.e.
Faciliter, c’est ouvrir un espace neutre.

Pour cela il s’agit de créer le cadre (ou les règles du jeu) en évitant de donner les réponses au moment de poser les questions.

Ensuite, il importe d’alimenter le processus en: 

– posant des questions puissantes et ouvertes
– laissant à chacun l’espace pour s’exprimer
– évitant de juger ou d’orienter.
– évitant de manifester une approbation pour une idée en particulier.

Attention, une vraie facilitation demande plus qu’un cadre: il faut également maîtriser l’art de guider sans guider. C’est un équilibre subtil entre structure et flexibilité. Cela vient avec la pratique.

– Définissez clairement le problème ou l’objectif.
– Offrez des outils simples pour cadrer la réflexion (ex.: matrice pour déposer les idées par catégories (ressentis, faits, perceptions) ou remue-méninges.
– Laissez le groupe converger naturellement vers une solution (même si elle va à l’opposé de votre propre idée).


Le résultat vous surprendra souvent… et c’est le plus important.

Parfois, la meilleure chose qu’un facilitateur puisse faire, c’est de se mettre en retrait. C’est mathématique: moins on parle, plus on fait de la place à l’expression des participants.

Avez-vous déjà ressenti ce besoin de contrôler les échanges? Comment avez-vous réussi à lâcher prise?
Si vous trouvez ces idées utiles, je partage avec vous des astuces simples et concrètes pour faciliter vos réunions et améliorer la dynamique de vos équipes dans mes ateliers de formation.

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L’un des piliers de mon travail d’accompagnement stratégique est le renforcement de capacités collectives et l’autonomisation des individus et des équipes. Le lâcher-prise est une aptitude à développer pour les leaders qui souhaitent la responsabilisation de leurs équipes. Prenez rendez-vous avec moi pour en discuter.

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